Dans le contexte du confinement mis en place sur le territoire français, la question des violences faites aux femmes et aux enfants est préoccupante. Victimes, les personnes subissant des maltraitances se retrouvent prises au piège dans le même foyer que la personne qui assène les coups. Ce point très important a été relayé par de nombreuses associations et le gouvernement a très rapidement mis en place des solutions d’aide telles que des numéros d’écoute, des signalements dans des lieux ouverts comme les pharmacies, etc.
Quelles mesures depuis son domicile sont à connaître ?
La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a rappelé fin mars que le numéro dédié aux violences conjugales était maintenu. Il est possible d’appeler le 3919, du lundi au samedi de 9 h à 19 h. La proximité avec la personne violente ne permet pas toujours de façon sereine ces appels téléphoniques, c’est pour cela qu’une plateforme, http://arretonslesviolences.gouv.fr, est disponible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 pour permettre un signalement, un moment de dialogue, un échange parfois bref, mais nécessaire avec un agent de police formé à ces situations.
Les auteurs de violence, qui peuvent être pris en charge lors d’une période de non-confinement, ont également la possibilité de l’être durant cette période. Une ligne spécifique, le 08 019 019 11, est dédiée du lundi au dimanche de 9 h à 19 h, à l’accompagnement des auteurs de violences. Ce central d’appel est là pour écouter les hommes prêts à passer à l’acte, pour calmer la situation et limiter les violences et plus encore de les éviter. Ce centre d’appel est tenu par une association qui opère tout au long de l’année pour aider les hommes violents à sortir de cette spirale.
Pour les enfants victimes de violence, le 119 est un numéro gratuit. La centrale d’appel est ouverte 24 h/24 et 7 j/7 pour écouter et venir en aide aux enfants violentés. Il est important de noter que l’appel n’est pas mentionné sur la facture téléphonique, permettant un appel en toute sécurité sans traçabilité par un adulte. Les affaires de violences sur mineur continuent d’être traitées par la justice.
Des mesures physiques dans les cas de violence
L’appel au centre, qu’il soit fait par la femme, l’homme violent ou l’enfant, n’est pas toujours suffisant. Dans certaines conditions, l’éviction de la personne donnant des coups est nécessaire. Pour cela, une mesure temporaire a été mise en place par le gouvernement afin de pouvoir sortir les hommes violents du foyer, ou la victime des violences. Chaque cas est étudié selon ses spécificités, et les personnes relogées en attendant la fin du confinement. Ces nuitées hors du domicile auront pour but de protéger les femmes et leurs enfants de la maltraitance.
Pour connaître toutes ces aides possibles, les associations locales restent mobilisées durant le confinement. Le gouvernement a alloué une aide d’un million d’euros pour les soutenir dans ce combat difficile. De même, les pharmaciens ont reçu la procédure pour aider les personnes venant signaler des violences conjugales. Il sera ainsi possible de signaler ses difficultés au pharmacien qui connaîtra la marche à suivre sur son territoire.
Une augmentation des violences conjugales est à prévoir
Dans un contexte de confinement, les difficultés relationnelles entre les individus confinés ensemble sont exacerbées. L’impossibilité de s’isoler, de pouvoir sortir pour s’éloigner, la difficulté de gérer le quotidien qui est chamboulé. Parfois la perte de revenu dû aux conditions de travail exceptionnelles, l’étape de l’école à la maison qui demande beaucoup de temps et de patience, etc. Autant de facteurs qui peuvent entraîner une difficulté pour les hommes violents à se contrôler.
Le gouvernement a expliqué que le plan pour venir en aide aux personnes violentées pendant le confinement serait mis à jour durant le confinement pour répondre au mieux aux besoins des victimes et des associations qui les aident.8