Suite à l’attentat perpétré à Nice le 14 Juillet dernier, plusieurs imams se sont rassemblés sur la Côte d’Azur pour tenter d’échafauder une réponse commune et unie. L’un des imams de Nîmes par exemple, Hocine Drouiche, affirme que c’est une opportunité pour les musulmans français de s’interroger sur ” le malaise en train de s’approfondir entre l’Islam et la société française”.
Selon ces imams, il est temps que les responsables et citoyens s’interrogent sur les moyens dont ils disposent pour développer un Islam français qui ne serait pas créé de toutes pièces par les politiques.
Enfin les imams prennent à bras le corps le problème du terrorisme, et ne se terrent plus derrière de simples “NotInMyName” ou “ceci n’est pas l’Islam”. Car n’en déplaisent à certains, mais l’extrémisme, au milieu d’autres courants, fait malheureusement aussi partie de l’Islam, et il revient aussi aux musulmans de s’interroger sur les raisons qui ont favorisé son essor.
Ce rassemblement fait écho à diverses prises de position individuelles, à l’instar de celle d’Abdennour Bidar qui enjoint les musulmans français à interroger ce qui pousse certains de leurs concitoyens à se retrancher derrière un Islam fondamentaliste.
Dans un pays où l’Islam devient, aux yeux de nombreux Français, synonyme de terrorisme, il est temps que les musulmans s’attaquent de front au terrorisme, ce “cancer de l’Islam” comme l’écrivait Abdennour Bidar. Les politiques ne règlent pas le problème, sinon au prix d’une stigmatisation encore plus forte à l’encontre des musulmans. Il ne revient donc qu’aux musulmans d’ostraciser l’extrémisme, avec tout le soutien d’une société française qui ne demande qu’à soutenir ce combat, et travailler, enfin, main dans la main.