I. Votre téléphone, un espion dans votre poche ?
Chers lecteurs, avez-vous déjà songé à l’indiscrétion de votre petit assistant numérique que vous gardez toujours à portée de main, votre smartphone ? Eh bien, selon un projet de loi actuellement en cours d’examen au Sénat, la police pourrait désormais avoir le droit d’activer à distance tout appareil électronique, y compris, oui oui, vous l’avez deviné, votre cher téléphone portable. À des fins, rassurez-vous, tout à fait honorables : la captation du son et de l’image. De quoi donner un nouveau sens à l’expression “l’appel de la loi”, n’est-ce pas ?
II. Une pratique déjà ancrée, maintenant légale ?
Ironie mise à part, il semble que cette nouvelle loi ne fasse que légaliser une pratique déjà en place, appelée “alégale”. Vous connaissez ce sentiment, lorsqu’on déplace les meubles de votre salon sans vous le dire ? C’est exactement ce qui se passe ici, mais à un niveau numérique et légal. Oui, mes chers lecteurs, nos opérateurs de télécommunications utilisent depuis des années des algorithmes de surveillance sur leurs réseaux, un petit secret qu’ils gardaient bien caché jusqu’à présent.
III. Interphones et visiophones, vous n’êtes pas à l’abri
Et si vous pensiez que seuls les téléphones portables étaient concernés, détrompez-vous. L’ère de la numérisation a transformé presque tous les appareils en potentiels informateurs. Les interphones et visiophones, autrefois simples outils de communication à l’entrée de votre maison, se sont mués en petits espions du 21e siècle. Notre propos n’est pas de se dire qu’il faut commencer à communiquer par signaux de fumée, mais avouons-le, l’idée d’être sur écoute à travers notre propre sonnette a de quoi faire frémir. Choisissez-bien vos équipements (urmet …)
IV. Des garanties ? Oui, mais pour combien de temps ?
Ce projet de loi est supposé contenir des restrictions pour préserver un équilibre entre l’objectif de recherche des auteurs d’infractions et notre sacro-saint droit au respect de la vie privée. Par exemple, l’autorisation de cette technique serait limitée à 15 jours et ne pourrait viser certaines professions sensibles. Mais nous savons tous comment fonctionne le monde politique : une petite restriction par-ci, une autre par-là, et avant que vous ne vous en rendiez compte, la ligne d’arrivée s’est déplacée. On a déjà vu ce scénario, n’est-ce pas ?
Conclusion
Alors, que faire ? Jeter nos téléphones et déconnecter nos interphones ? Pas nécessairement. Mais peut-être est-il temps de s’interroger, en tant que société, sur le coût réel de notre sécurité et de réfléchir à la façon dont nous voulons que nos informations privées soient traitées. Après tout, la sécurité est un bien précieux, mais la liberté, mes amis, est inestimable.