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Dans un climat de manifestations, le président actuel d’Algérie a déclaré il y a plusieurs jours qu’il ne se présenterait pas à nouveau à la présidence du pays. Cependant, cette déclaration ne satisfait pas le peuple, qui continue de montrer leur mécontentement à travers tout le pays. La question se pose donc de savoir pourquoi cette annonce n’est pas la réponse attendue par le peuple manifestant.

Une vague de contestation

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a reporté les élections présidentielles du 18 avril et a déclaré qu’il ne briguerait pas un cinquième mandat. Sa candidature avait provoqué des manifestations de masse dans toute l’Algérie ces dernières semaines. En effet, le peuple algérien demande depuis le 22 février 2019, le retrait de l’actuel président Abdelaziz Bouteflika de la liste des candidats aux futures élections. Il a dirigé l’Algérie pendant 20 ans, mais il a été rarement vu en public depuis qu’il a subi un AVC en 2013.
Le peuple a reçu cette nouvelle comme une réponse à leur demande, et un nouveau départ pour le pays.  Il s’agit d’une victoire pour le peuple qui désire un renouvellement de la présidence après les 5 mandats de Bouteflika. Cependant, cette décision semble avoir servi à calmer le peuple, mais cache d’autres réalités qu’un simple retrait du président actuel. C’est pour ces raisons que la vague de contestation n’a pas pour autant pris fin.

Un report d’élection

Suite à son annonce, le président actuel a déclaré avoir repoussé la date des élections présidentielles, mais aucune nouvelle date n’a été fixée. Rien n’indiquait dans l’annonce que le président avait l’intention de démissionner avant une reprogrammation des élections. Ainsi le président actuel a trouvé une solution pour garder la main sur les futures élections et le futur du pays dans sa globalité. Il a repoussé la date des élections, prolongeant ainsi son mandat d’au moins huit mois c’est-à-dire jusqu’à la fin de l’année 2019.

Entre-temps, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a annoncé sa démission et a été remplacé par le ministre de l’Intérieur Noureddine Bedoui, qui a été chargé de former un nouveau gouvernement, selon l’agence de presse officielle APS. De plus, un remaniement ministériel est sur le point d’avoir lieu.

Un avenir incertain

Le pouvoir en Algérie n’est pas soutenu uniquement par les membres du palais. En effet, le politique mis en place depuis cinq mandats s’appuie sur des alliances avec de nombreuses institutions, des organisations comme des parties politiques, des services de sécurité, etc. Cet ensemble a permis au président actuel de diriger le pays, en limitant les contestations dues à ses soutiens partout dans le pays. Cependant, ces soutiens semblent se dérober au fur et à mesure que les années passent. Le pouvoir est aujourd’hui affaibli par cette perte de soutien extérieur.
Face à cet isolement du pouvoir en place, et les manifestations du peuple de plus en plus importantes, le pays semble être à un tournant de son histoire. Les prochaines étapes seront décisives et refléteront un duel entre le pouvoir en place et le peuple désireux de liberté.

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