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Une victoire des socialistes

Les socialistes au pouvoir en Espagne ont remporté la troisième élection du pays en quatre ans, mais n’ont pas obtenu la majorité. Le parti du Premier ministre Pedro Sánchez a réalisé un score de 29% et aura besoin de l’aide des autres parties de gauche ou de centre droit pour former un gouvernement.

Le taux de participation a été de 75,8 %, le plus élevé depuis plusieurs années et de 9 % supérieur à celui de l’élection précédente en 2016.

Dans son discours de victoire, M. Sánchez a déclaré que les grands défis du parti consistaient à lutter contre les inégalités, à promouvoir la coexistence et à mettre un terme à la corruption. “L’avenir a gagné et le passé a perdu”, a-t-il déclaré aux partisans enthousiastes. Au cours de son mandat, il a augmenté le salaire minimum, nommé un cabinet à prédominance féminine et promis d’adopter des lois définissant le viol comme un acte sexuel sans consentement clair.

Le résultat est un succès personnel pour le premier ministre, qui a augmenté la part de son parti de 23% des voix en 2016. Mais les socialistes et les Podemos n’ont toujours pas obtenu les 176 sièges nécessaires pour une majorité au parlement de 350 sièges, soit 11 sièges de moins. M. Sánchez doit maintenant chercher le soutien des petits partis ou du centre-droit, mais il n’y a pas de solution facile.

Une alliance avec Ciudadanos (57 sièges) lui donnerait les chiffres, mais son chef, Albert Rivera, critiquait amèrement la collaboration de M. Sánchez avec les séparatistes catalans, faisant référence à son précédent “gouvernement Frankenstein” – et jura de ne pas entrer dans une coalition avec les socialistes. Et comme M. Sánchez a prononcé son discours de victoire dimanche dernier, les partisans ont chanté “Pas avec Rivera”, indiquant clairement qu’ils ne voulaient pas non plus d’une coalition avec Ciudadanos.

L’extrême droite au porte du Parlement

Pour la première fois depuis la fin du régime militaire dans les années 1970, un parti d’extrême droite, Vox, est sur le point d’entrer au Parlement. Vox s’oppose au multiculturalisme, à la migration sans restriction et à ce qu’il appelle le “féminisme radical”.

Selon les analystes, le soutien en faveur de Vox a été renforcé par la colère généralisée à l’égard de la campagne d’indépendance catalane. Le parti s’oppose avec ferveur à toute concession aux sécessionnistes.

L’autre fait marquant de l’élection a été l’effondrement du soutien au Parti populaire (PP) conservateur, qui a gouverné l’Espagne jusqu’à ce qu’il soit déchu du pouvoir en mai 2018 par un vote de censure. Lors de la pire élection de son histoire, le PP n’a remporté que 66 sièges, contre 137 lors de la précédente législature.

 

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