La planète regorge de trésors dans ses sous-sols, dont le diamant. Cette pierre précieuse est extrêmement convoitée dans l’industrie du bijou, mais aussi du luxe ou du spectacle. Cependant, son exploitation n’est clairement pas en adéquation avec la préservation de l’environnement, et la question éthique souvent éludée.
Les mines de diamant, ou comment la nature perd ses droits
La recherche de diamant demande de creuser le sol à la recherche de cette pierre très convoitée. Cette activité de minage est en général, voir quasiment toujours, accompagnée d’une modification de l’environnement nécessaire à la mise en place du matériel et l’habitat pour les mineurs. Par exemple en Afrique du Sud des mines de diamants nécessitent de creuser des tunnels à 1000 mètres de profondeur pour trouver cette pierre précieuse ce qui n’est pas sans impact sur l’écosystème local. L’objectif est de mettre en place de grosses infrastructures pour permettre l’extraction des pierres en sous-sol, souvent au détriment de la faune et de la flore présente sur place et grâce au laxisme des autorités locales qui peuvent dans certains cas prendre leur commission au passage.
Un autre exemple est celui de mines en haute Guinée, où depuis 50 ans les mines dédiées à ces gemmes diamantaires sont exploitées par de grands groupes mais également de plus petits exploitants. Cette activité permet aux habitants qui viennent chercher des diamants d’avoir un revenu, et crée une dynamique économique positive pour le pays, mais cela au détriment de l’écosystème naturel. Ainsi le couvert végétal a disparu au fil des années, les rivières sur place et celles qui sont avoisinantes sont à sec ou polluées. L’habitat naturel de la faune et de la flore est modifié, voire détruit. En plus d’un effet sur l’environnement, les conséquences sont importantes pour les habitants de ces régions qui voient leur habitat dégradé par ces mines et l’explosion de la population locale due à l’accroissement des chercheurs de diamants.D’autant que le plus souvent, une fois les ressources complètement extraites, aucune réhabilitation du territoire n’est entreprise.
Le commerce du diamant est aujourd’hui au cœur de différents scandales tels que l’utilisation de son commerce pour financer des guérillas dans différentes zones de conflits ou encore le travail d’enfants pour exploiter les mines. Le diamant, bien que brillant, possède des facettes bien ternes sur le plan environnemental et social.
Un diamant éthique ?
Depuis quelques années une alternative à la recherche du diamant se développe, et l’utilisation de diamant de synthèse est apparu prenant chaque année de l’ampleur. Sa production se fait en laboratoire et consiste en l’utilisation de techniques physiques et chimiques visant à reproduire la structure du diamant. Différents procédés existent dans l’optique de produire une pierre précieuse en respectant l’environnement et de façon plus éthique. En effet, dans cette production artificielle, l’environnement “n’est pas menacé” et l’exploitation des populations minières n’a pas lieu.
De grandes marques, tant les sociétés de grande consommation vendant à petits prix que l’industrie du luxe, ont décidé de miser sur la fabrication des diamants en laboratoire pour leurs collections. Ce choix en plus d’un volet social et éthique non négligeable permet de diminuer les prix de production jusqu’à 50 %. Ces diamants dits « propres » sont l’équivalent des diamants trouvés dans le sol. Les deux sont reconnus comme diamant par les laboratoires de gemmologie.
Cette industrie connaît alors de plus en plus d’adeptes, touchés par l’idée d’un diamant éthique ou par l’envie d’obtenir un diamant identique à celui d’une star, d’un parent proche, etc. La synthèse du diamant permettant cette copie conforme d’un bijou. C’est notamment ce que propose la société jewelssimo.
Des alternatives ?
D’autres solutions sont proposées pour permettre de diminuer l’impact des mines de diamant sur le climat. Il peut s’agir par exemple de recycler d’anciens bijoux sur lesquels des diamants sont présents. L’ère du recyclage est en essor, visant à ne plus produire, mais prônant la réutilisation. Il s’agirait donc de ne plus créer ou trouver des diamants, mais de les réutiliser.