étudiantes à la bibliothèque

Chaque année, un peu avant la rentrée universitaire, c’est l’heure de la diffusion de classement pour les grandes écoles du monde entier. Un enjeu de taille pour la politique publique de l’éducation, qui cherche depuis quelques années à faire la part belle à nos grandes écoles afin de redorer le blason français à l’international et à pouvoir faire faire la course face à des institutions comme Oxford ou Harvard. Il en va du renouvellement de nos élites, y compris, politique, et de sa diversification.

Organisme d’intégration, cabinet spécialisé dans l’éducation organe de presse, chacun y va, en tout cas, de son propre classement. Pas toujours évident, d’ailleurs, de s’y retrouver pour un jeune bachelier qui cherche à intégrer la meilleure école possible pour son avenir. Mais quel est le véritable impact de ces palmarès annuels ? Les grandes écoles en profite-t-elle vraiment ? Et surtout, est-ce que les étudiants sont vraiment orientés vers les meilleurs établissements en fonction de leurs ambitions ?

Des classements parfois contradictoires

Quand on pense classement de grandes écoles, on imagine assez rapidement celui des écoles de commerce et de management qui est, chaque année, mis en avant dans la presse et à la télévision. Cette exposition c’est d’ailleurs la part belle aux écoles les mieux placés pour lesquels figurer dans cette paresse devient alors une question de réputation.

Il existe aussi le classement QS, moins médiatique, mais sûrement encore plus important dans lequel Sciences Po apparait régulièrement parmi les meilleures universités du monde dans la catégorie « sciences politiques et relations internationales ». Si l’école HEC est si populaire c’est aussi en partie grâce à cette exposition régulière et au fait de bons résultats de l’école qui lui permette de se positionner chaque année dans les tout meilleurs établissements mondiaux. Et c’est encore le cas cette année avec une 2e place derrière l’école suisse de Saint-Gall. (Voir le classement 2018 des masters de management du « Financial Times »). Oui mais voilà, cette 2e place n’est due qu’à un seul classement provenant d’un seul organisme alors que beaucoup d’autres existent, et il n’est pas rare de trouver des différences entre ces classements. Généralement le top 5 ou le top 10 se ressemble beaucoup car les toutes meilleures écoles font généralement l’unanimité mais c’est souvent un peu plus loin dans le classement que les divergences se montrent plus importantes. Ainsi certains vont fonder leur classement sur des critères comme les résultats, la méthodologie, le salaire des diplômés, la dimension internationale de l’école ou même retour sur investissement quand d’autres comme le SIGEM, le système d’intégration grande écoles de management français a préféré livrer un verdict basé sur la préférence des élèves dans le choix de leur classe préparatoire. Bien que dicté pour une grande partie par la réputation de l’école ou les précédents classements diffusés, il est certain que ce critère permet d’obtenir un ordre bien différent de ce que l’on peut trouver ailleurs. Ainsi des écoles plus modestes comme la BREST Business School, le Groupe ESC PAU, l’ESUP ou École de Management de Normandie peuvent très bien y trouver leur place.

Attention donc à bien surveiller qui se cache derrière cette étude et quels sont les critères qui ont été pris en compte pour élaborer cette classification.

Certaines écoles en manque de notoriété

Si ce type de classement existe, il est évident que c’est en partie pour favoriser le choix des étudiants et les aider à trouver le meilleur établissement pour parfaire leur cursus et se donner toutes les chances de réussir plus tard. Mais, il ne faut pas être dupe, et prendre conscience que c’est publication sont aussi devenus un business juteux pour les écoles et notamment celle qui caracole en tête ou qui sont régulièrement cités. L’impact sur le nombre de demandes d’admission et sur le nombre de places affectées est réelle.

Les écoles les plus populaires ont bien évidemment une tendance à remplir plus facilement et à accueillir un plus grand nombre d’élèves. C’est une règle générale mais pas obligatoire car aussi étonnant que cela puisse paraître chiffres 2018 de la SIGEM montre que la fameuse école de commerce parisienne n’a affectée que 373 places sur 380 possible. Il peut donc arriver à la plus célèbre des écoles de commerce française de ne pas remplir totalement ses bancs. En règle générale, c’est plutôt l’inverse et les écoles comme l’ESC Clermont, l’ESSEC ou l’EDHEC largement dépassé le nombre de places à attribuer. Seules 8 établissements de ce classement ne parviennent pas à remplir. Il s’agit de Brest Business School, de l’ESC Clermont, de l’ICN, de l’Inseec, de l’ISC, de l’ISG, et de la South Champagne BS (ex ESC Troyes). Pour elles, cette médiatisation peut avoir un effet positif l’année prochaine.

 

 

 

 

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