photo d'un diplôme de baccalauréat

Le Conseil du culte musulman vient de l’annoncer, l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du jeûne du Ramadan, aura lieu mercredi 6 Juillet. Il s’agit d’une des principales fêtes musulmanes, actant la rupture du jeûne.

          Or, la question s’est vite posée de savoir quoi faire des bacheliers qui doivent concilier l’Aïd el-Fitr et les oraux de rattrapage du baccalauréat. Il ne s’agirait aucunement de leur imposer un choix entre une fête religieuse importante et leur avenir.

         Ainsi, la Maison des Examens d’Ile-de-France a immédiatement demandé aux proviseurs de veiller à la présence des lycéens mercredi 6 Juillet, et le cas échéant, de leur proposer de passer le rattrapage le lendemain, Jeudi 7, s’ils invoquent cette fête religieuse.

             Certains, à l’instar de Philippe Tournier, Secrétaire Général du Syndicat National des Personnels de Direction de l’Education Nationale (SNPDEN), ont tout de suite crié au scandale, et il ne va surement pas falloir attendre bien longtemps avant que des politiques sautent sur l’occasion.

               Réelle remise en cause de la laïcité ? Pas vraiment. La circulaire du 18 Mai 2004, relative à la loi du 15 Mars sur les signes religieux à l’école, signée de la main du ministre de l’Education Nationale François Fillon, explique que les convictions religieuses ne sauraient être opposées aux modalités d’un examen, mais que l’institution scolaire doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses.

               Et le problème réside bel et bien dans cette dernière phrase. La date des rattrapages ayant été fixée en Janvier 2016, le jour de l’Aïd el-Fitr n’était pas encore connue. Il apparaît donc normal de réaliser des ajustements pour ne priver aucun élève des chances de réussir le baccalauréat. Cela a d’ailleurs déjà eu lieu pour d’autres examens, et pour des étudiants appartenant à d’autres communautés religieuses.

                Cela entraîne une organisation supplémentaire, mais l’Education Nationale doit également montrer qu’elle sait garantir l’égalité des chances, et non plus seulement interpréter la laïcité sous la seule forme d’interdictions juridiques.

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