Après 20 ans de présidence ininterrompu, Abdelaziz Bouteflika, chef de l’Etat Algérien, a démissionné.
Les revendications du peuple écoutées
Après une première victoire début mars où le président avait indiqué ne pas se représenter aux élections présidentielles pour un cinquième mandat, de nombreuses manifestations du peuple algérien ont encore eu lieu pour demander la démission du président actuel. En effet, plus qu’un retrait de la vie politique après son mandant, ils demandent un changement radical de la direction du pays qui se traduirait par la démission d’Abdelaziz Bouteflika et des élections libres pour élir le nouveau président.
A la fin du mois de mars, l’armée semble ne plus être en phase avec le pouvoir en place. En effet, l’armée se désolidarise du président et demande l’application sans attendre de l’article 102 de la constitution algérienne. Elle demande tout simplement la mise ne place du processus d’empêchement du président actuel. En effet, bien que l’information que le président démissionnerai avant la fin de son mandat, l’armée ne considère pas cette information comme officielle. Entrée dans une crise politique et sociale importante, l’armée met en avant son rôle de protéger le peuple, et cherche à lutter contre le cercle proche du président actuel composé en particulier d’hommes d’affaires, le frère du président et d’autres personnes hautement placées dont certains sont visés par des procédures judiciaires pour corruption.
Face à la parole du peuple, mais également de l’armée, le président Bouteflika a officiellement annoncé sa démission de la présidence d’Algérie. Pour cela, il a informé le Conseil constitutionnel de sa décision qui a pris immédiatement c’est à dire aujourd’hui mardi 2 avril.
Le parti socialiste se réjouit de cette décision prise par le président, “conséquence directe d’une mobilisation massive et pacifique des Algériens et des Algériennes depuis plus de deux mois.”
Une transition à définir
Après cette victoire du peuple algérien, un gouvernement de transition devra être mis en place et des élections organisées pour que ce combat mené par le peuple n’est pas été fait pour rien. En effet, l’état se trouve dans une forte crise sociale et va devoir réfléchir à des solutions pour son avenir. Il attendent “un changement du système de gouvernance visant à l’établissement d’une démocratie” déclare le parti socialiste en France.