La mairie de Paris a annoncé vouloir augmenter le spectre des personnes pouvant acheter un appartement à Paris. Les journaux parlent du prix des logements à Paris autour de 10 000 euros le mètre carré selon les arrondissements. Valeur qui limite la possibilité pour de nombreux Parisiens d’acheter leur appartement.
Un prix fixe au mètre carré
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a clairement annoncé vouloir créer 500 logements livrés d’ici 2022 pour ouvrir l’accès à la propriété dans sa ville. Ses appartements seront à un prix fixe de 5000 euros du mètre carré soit pour un appartement de 50 m² un prix d’achat de 250 000 euros. Les immeubles seront proposés sur des terrains appartenant à la commune dans différents quartiers allant du 13 à 20e arrondissement : « la ZAC Bédier-Oudiné (13e), la ZAC Saint-Vincent-de-Paul (14e), l’îlot Croisset (18e), la ZAC gare des Mines (18e) et la ZAC Python-Duvernois (20e) » indique Ian Brossat.
Des clauses bien particulières
Pour offrir un tel prix d’achat, la mairie de Paris s’appuie sur le principe de la séparation entre le foncier et le bâti. Le terrain continuera d’appartenir à un organisme foncier solidaire, seul l’appartement sera au propriétaire. Bien entendu il sera libre, comme tout autre propriétaire de réaliser des travaux dans son habitation. Il sera propriétaire des murs durant 99 ans. De plus, un loyer de 2 euros par mètre carré devra être versé tous les mois à la foncière propriétaire du terrain. Il s’agira d’appartement de trois ou quatre pièces.
Ces logements seront proposés à l’achat aux habitants parisiens aux revenus modestes selon un barème fixé. Ces logements sont à destination des familles. Pour un couple avec un enfant, les revenus ne devront pas dépasser 4500 euros net et pour un couple avec deux enfants 5000 euros nets. D’autres critères seront pris en compte par la commission d’attribution des appartements tels que le fait de vivre à Paris actuellement, de travailler dans le capital, d’être logé dans un logement social, etc. Ces critères pourraient être modifiés selon l’affluence des demandes.
Pas de plu-value
Comme tous les propriétaires, il sera possible de revendre le bien après son achat et cela, quelle que soit la durée de vie dans le bien. Cependant, il y aura une totale déconnexion du marché de l’immobilier dans le capital. Le prix d’achat ne sera pas celui du quartier, il sera révisé en fonction de l’inflation, mais se basera sur le prix d’achat. Les propriétaires ne perdront pas d’argent, mais comme l’explique Ian Brossat, ils n’en gagneront pas. Le but est ici de favoriser l’accès à la propriété pour les foyers modestes et non créer une solution de plus pour les placements financiers des propriétaires-loueurs.